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2015

Présenté par Marianne Lacoursière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christmas in a Workhouse, 1876.
© Peter Higginbotham.

 

Au XIXe siècle, dans une Grande-Bretagne dirigée par l’aristocratie, les divisions sociales étaient au cœur même de l’identité de chaque individu. Ainsi, les travailleurs urbains vivaient pauvrement dans l’insalubrité, alors que la noblesse veillait au maintien de sa propre fortune. Charles Dickens, auteur ayant eu une influence déterminante sur les réformes sociales de l’époque victorienne, ralliait les lecteurs à ses propos en s’opposant aux normes littéraires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Inside James Baker Boot and Shoe Factory c. 1898

 

 

Pour ce faire, Dickens transcrivait la réalité de la société telle quelle dans ses textes. Ceci a pour conséquence d’universaliser son propos et de se rapprocher de la population locale. En effet, il rend compte de l’inégalité entre les classes sociales, de l’exode rural, de la réforme de l’éducation et critique les régimes du gouvernement en ce qui concerne le traitement des pauvres, notamment à travers les workhouses dans lesquels ils doivent travailler sous-alimentés. De par la transgression de ces tabous littéraires, Dickens prend part aux mouvements socialistes de protestation qui se mettent en place contre les abus de la société.

 

2014

Présenté par Kim Johnston

 

Dans son roman Oliver Twist[1], Charles Dickens pousse ses personnages à vivre dans les paysages londoniens lugubres du 19e siècle. « Aucun des romans de Dickens – sauf les Temps difficiles — ne parvient à échapper au magnétisme de Londres. Ceux qui commencent en province sont tôt ou tard happés par la capitale, l’arrivée du héros coïncidant alors avec une rupture décisive dans sa vie[2] ». C’est alors que l’on peut se demander pourquoi Charles Dickens utilise ce tropisme.

 

À priori, l’auteur fait de Londres, une ville crépusculaire, c’est-à-dire une ville envahie de brouillard et de fumées, où domine un jour blafard ou une nuit noire, où se succèdent les rues désertes et les rues grouillantes de vie[3]. Il peint une ville dont les seuls quartiers représentatifs sont les taudis de Little Britain ou de Jacob’s Island[4]. Dickens en fait « un tableau fort noir du monde des petits et des grands criminels[5] » et c’est pourquoi l’architecture et la lumière sinistre qu’il illustre met en valeur tout ce que la justice représente d’intolérable à son avis.

 

De plus, en faisant ressortir le côté plus morbide de Londres, Charles Dickens se donne la possibilité de mettre en place des personnages impérieux et parfois, brutaux. Il inculque, dans ses personnages, des traits de personnalité qui naissent de ses plus profondes fascinations, celle du trouble, du sordide, et de la pourriture. On considère peut-être une fascination du sang dont il n’aurait jamais été capable de se débarrasser[6], d’où le meurtre sanglant de Nancy par Bill Sikes, son copain.

 

Cette attirance qu’éprouve Charles Dickens pour ses attraits pathologiques prouve d’autant plus que la ville de Londres est un incontournable dans ces histoires enfantines, mais aussi témoigne d’un trajet que lui-même a poursuivi. Enfin, l’auteur y fait des lieux qui représentent ses personnages et permettent de les rendre davantage à son image. Il se sert aussi de cette métonymie pour dénoncer certaines injustices du 19e siècle. Roman Polanski, en a fait une adaptation très fidèle autant au niveau de l’histoire que des décors.

 

Allez découvrir le monde londonien de Dickens! En voici un aperçu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Charles DICKENS. Oliver Twist, France, Hachette Jeunesse, 2005, 156 p.

[2] Jean GATTÉGNO. Dickens, Paris, Écrivains de toujours, 1975, p. 107.

[3] Ibidem p. 113.

[4] Ibidem.

[5] Ibidem, p. 117.

[6] Ibidem.

 

Source de l'image : http://angeltearsgroup6.blogspot.ca/ 

Oliver Twist

© 2015 par Sarah Désaulniers et les finissants du LAC du Cegep de Trois-Rivières.

 

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