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2015

Présenté par Pamela Lachance

 

La narration du roman L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson est basée sur un discours chronologique rapide donc elle a beaucoup de rythme, entre autres parce que le roman s’adresse d’abord à la littérature jeunesse et que le public est plus impatient. L’Île au trésor est un roman à la narration particulière, car celle-ci change de narrateur principal au milieu de l’histoire, permettant ainsi de donner différents points de vue d’une même situation au lecteur. Par conséquent, le roman est basé sur une narration à focalisation interne variable, c’est-à-dire que le lecteur a accès à l’intériorité de plusieurs personnages.

Le premier narrateur et celui qui tient les reines pendant la plupart du roman est Jim Hawkins, un enfant, mais aussi le personnage principal de l’histoire. C’est pourquoi le roman est centré sur une narration autodiégétique, puisque Hawkins est le héros du récit. Il est aussi possible de repérer ce type de narrateur à l’aide des pronoms «je» et «nous» que Jim Hawkins utilise beaucoup.

 

Par exemple :

«Nous avions remonté les alizés pour nous diriger vers notre île - je ne suis pas autorisé à être plus précis- […][1]».

 

Ce type de narrateur amène un attachement à celui-ci, car le lecteur entre dans son intériorité, il peut le comprendre plus facilement, car il a accès à ses pensées. D’ailleurs, le narrateur appelle aussi à la participation du lecteur, entre autres en l’interpellant directement par l’utilisation du pronom «vous» :

«Peut-être que lui aussi avait eu des inquiétudes vis-à-vis de l’équipage, mais c’est une pure supposition, car comme vous le verrez, il n’eut guère le loisir de nous donner son avis. [2]»

 

Ensuite, c’est pour deux chapitres que le Docteur Livesey prend la narration du récit. Comme il n’est pas le héros de l’histoire mais bien un personnage qui y participe, il ne s’agit plus d’un narrateur autodiégétique, mais bien d’un narrateur homodiégétique. Ce changement de narration permet de mieux comprendre la suite du récit. La narration du Dr. Livesey reste très semblable à celle de Hawkins dans l’interpellation du lecteur. Certes, le fait qu’il soit un respectable adulte ressort évidemment à côté de la narration de l’enfant.

 

Voici une vidéo pour vous permettre de vous faire une idée sur l’histoire globale que présente le roman : https://www.youtube.com/watch?v=JlDI_L2zvBU

 

 

 

[1] STEVENSON, Robert Louis. L’île au trésor, 39e ed., Paris, Le livre de poche, 2011, 243 p. (Les classiques de poche)

 

[2] Ibid., p. 71.

 

 

2014

Présenté par Kathy Laroche

 

Un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux

 

Le roman L’île au trésor est l’un des premiers grands succès qui fut écrit par Robert Louis Stevenson en 1883. Celui-ci raconte l’histoire de Jim Hawkins, un jeune adolescent qui découvre une carte aux trésors dans le coffre du vieux pirate décédé, Billy Bones. Aidé par le chevalier John Trelawney, le Docteur Livesey et le Capitaine Smollet, il décide de partir à l’aventure sur les mers. Sans le savoir, le jeune Hawkins sera beaucoup plus qu’un simple garçon de cabine à bord du navire. La survie de l'équipage dépendra bientôt de lui. En quittant son quotidien Jim était un enfant, mais il reviendra en homme.

 

À l’époque, l’œuvre de Stevenson fut agréablement accueillie par le public. Étant l’un des premiers auteurs à écrire un livre pour les enfants en intégrant ceux-ci à l’histoire, sa popularité monta en flèche. Les autres écrivains se démenaient pour dénoncer les conditions de la classe ouvrière ou la vie extravagante de la bourgeoisie. Cependant, personne n’avait pensé créer pour les plus petits. Si l’on s’attarde à la façon dont Stevenson a modelé son jeune personnage, on peut voir que sa vie a eu beaucoup d’impact sur celui-ci. En effet, grâce à ses nombreux voyages sur l’océan Pacifique et ses escapades sur plusieurs petites îles dans les Samoa, en Europe, en Australie et à New York, ce romancier écossais a su créer un univers et un détail des lieux extrêmement réalistes. Le lecteur n’a pas juste l’impression de lire l’histoire, mais bien de la vivre. De plus, les relations avec son propre père ont beaucoup influencées Stevenson sur l’importance du rôle du père de Jim. Celui-ci est présenté comme un homme très absent et décède dans les premiers chapitres. On ne ressent pas un réel lien d’affection qui unit les deux personnages. Bien sûr, cette relation père-fils n’évoque pas la rivalité qu’avait Robert Louis Stevenson avec son propre père, mais on peut y voir un léger clin d’œil vu la place qu’il a accordé à celui de Jim dans son roman. Bref, l’œuvre a été écrite dans un contexte et une description des lieux des plus réalistes à celle de l’écrivain écossais. On peut aussi retrouver beaucoup de liens directs avec l’échafaudage des personnages et la vie personnelle de Stevenson.

 

 

 

 

L'ile au trésor

© 2015 par Sarah Désaulniers et les finissants du LAC du Cegep de Trois-Rivières.

 

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